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A Masterpiece in my life

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3/5

vos avis

1 critiques: 2/5



Ordell Robbie 2 un film plombé par le manque d'alchimie de ses deux acteurs principaux
Alain 4 A Masterpiece tout court
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A Masterpiece tout court

"L'humour est la beauté du désespoir": je ne sais plus qui a dit ça mais dans le cas de A Masterpiece In My Life, c'est une phrase qui correspond particulièrement bien au film. Le point de départ(l'écriture collective d'un scénario de film) fait fortement pensé à Art Museum By The Zoo mais c'est plutôt du côté de King of Comedy et A Gambler's Story que se rapproche ce film, en mettant en scène un homme et une femme dont la vie n'est pas des plus joyeuses. Le début du film est assez joyeux pour quelqu'un qui est familier au cinéma coréen(c'est le moment de tester vos connaissances) et par la suite, on s'attend assez vite à retrouver une histoire d'amour habituelle mais A Masterpiece In My Life devient bien plus que celà. Le film est un peu à l'image de cette actrice de porno qui sous ses airs candides souffre de sa condition et de son amour pour Park Joong-Hoon. Et on touche peu à peu au coeur du film, à savoir des personnages dont le destin funeste est de rester dans l'ombre, qui malgré leurs qualités n'arriveront jamais à se faire valoir dans la société. C'est de ce constat que le film puise toute sa tristesse intrinsèque et les rires du début deviennent peu à peu des bouées de sauvetage au fur et mesure que la dépression gagne l'histoire et le spectateur et il ne faudra pas s'étonner de verser une petite larmichette de temps à autres.

Il est évident que le casting est la grosse réussite du film. Park Joong-Hoon apparraît par des détails subtils comme usé, plus vieux et beaucoup plus mature que dans ses autres films(on croirait presque qu'il a pris dix ans de plus par moments) et évidemment, ce rôle de cinéaste porno qui essaye d'échapper à la réalité en se plongeant dans la créativité lui donne droit à un rôle tout en nuance et subtilité. A cette excellente prestation, se joint celle de Song Yun-A dont le physique la départage sans peine des jeunes actrices superficielles et on retrouve aussi ici, un visage marqué par l'expérience qui illustre bien son côté "profil bas". L'une des caractéristiques intrinsèque au cinéma est l'illusion et le réalisateur l'a parfaitement compris et appliqué en recréant les scènes de cirque constituant le scénario qu'écrivent les deux personnages. Comme ces scènes représente l'idéal lointain et dépassé(les vrais cirques n'existant plus ou faisant faillite) des deux scénaristes, il fallait évidemment que leurs rêves se concrétisent et on peut dire que le résultat est magique, égalant sans peine certains moments des Ailes Du Désir de Wim Wenders. A part ça, la réalisation fait preuve de beaucoup d'humilité mais dispense ci et là quelques touches qui singularise le film(comme la lampe qui cache Song Yun-A lors du repas) et surtout, on a vraiment une maîtrise parfaite niveau script de la durée des scènes(ex: encore cette fameuse scène de repas). Et la cerise sur le gâteau est offerte par la musique du film qui apporte des réminescences du cinéma classique en noir et blanc et finit par inscrire définitivement le film au-delà des modes ou autres courants.

A Masterpiece In My Life a eu le malheur de sortir en 2001 (année extrêmement faste pour le cinéma coréen) et a été quelque peu été éclipsé par les gros succès du box-office mais en le découvrant, on ne peut que se rendre à l'évidence qu'il constitue un véritable chef-d'oeuvre à part entière

20 juillet 2002
par Alain


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